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Conformément aux attentes actuelles, la traduction automatique (TA) a constitué l’axe central de la conférence. Il est ressorti de plusieurs discussions que différentes solutions de TA ont été mises en œuvre au sein de quelques organisations au cours des dernières années. De nombreux efforts ont été déployés pour développer non seulement la traduction automatique statistique (SMT), mais aussi la traduction automatique neuronale (NMT). La solution de NMT de la Commission européenne, eTranslation, est déjà utilisée depuis un moment dans de nombreuses institutions de l’UE et au sein d’autres organisations, elle prend en charge toutes les langues de l’UE. Dans le faisceau des organisations des Nations unies, l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) a obtenu de très bons résultats avec «WIPO Translate». D’autres organisations de taille plus modeste ont également testé et implémenté dans leur flux d'activités des solutions de traduction automatique issues du marché.
Jochem Hummel, l’orateur principal de cette édition de JIAMCATT, a tracé les contours de la conférence dans sa présentation intitulée “Sunsetting of CAT tools” (Le crépuscule des outils de TAO).
Les discussions ont été centrées sur différents sujets délicats, tels que l’accroissement de l’effort cognitif requis pour la post-édition; le progrès qualitatif de la terminologie d'une approche fondée sur les concepts à une approche basée sur la connaissance; les nouvelles compétences requises de la part des acteurs du processus de traduction; l’inclusion d’experts dans le flux de traduction; la reconfiguration des interfaces et la gestion du changement.
Répartis dans 12 groupes de travail, les participants d’organes de l’UE et des Nations unies, d’universités et d’ONG se sont livrés à des échanges d’idées spontanés concernant les principaux défis engendrés par des problématiques spécifiques et ont proposé des solutions.
Deux représentants du Centre ont participé aux groupes de travail dédiés à la traduction automatique neuronale (NMT), essentiellement consacrés à la qualité, la post-édition et ses implications, et l’avenir de la traduction assistée par ordinateur (TAO) et de la révision assistée par ordinateur. L’une de leurs conclusions est qu’à l’heure actuelle, pratiquement aucun traducteur ne traduit plus une phrase sans consulter une ressource existante comme les mémoires de traduction, les corpus multilingues (ressources internes ou accessibles au public), les bases de données terminologiques (IATE, UNTERM, FAOTERM, etc.) et la traduction automatique. En termes de formation, cela signifie que les traducteurs doivent apprendre les techniques de post‑édition et rester attentifs à la différence entre la post-édition, c’est-à-dire l’édition du contenu généré par le système de traduction automatique, et la révision, c’est-à-dire la révision par un traducteur de contenus traduits par un traducteur humain.
La conférence JIAMCATT 2019 a également offert au Centre une occasion de présenter ses recherches actuelles sur les technologies de reconnaissance vocale. Elles visent à automatiser aussi largement que possible les processus parole-texte pour leur mise à profit dans les services de transcription et/ou de sous-titrage. Aujourd’hui, plus que jamais, l’avenir pousse la porte - JIAMCATT était là pour nous le rappeler.