Photo du groupe JIAMCATT
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La réunion JIAMCATT 2022 s’est tenue cette année du 20 au 22 avril à Genève. Après deux années de pandémie, il s’agissait du premier événement organisé en format hybride, avec quelque 80 participants présents à Genève et environ 170 connectés à partir d’autres lieux. Le Centre de traduction y a participé avec deux présentations «An effort-based analysis of the quality of post-editing» (Analyse fondée sur l’effort de la qualité de la post-édition) par Daniel Marín Buj et Mauro Bubnic et «The Translation Centre’s optimised workflow management solution» (La solution optimisée de gestion du flux du travail du Centre de traduction) par Giuseppe Forte et Mauro Bubnic et une démonstration en direct de la plateforme eCdT par Giuseppe Forte.

La post-édition de la traduction automatique a tenu un rôle central cette année. L’organisation hôte (l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle – OMPI) et le Centre avaient tous deux travaillé de manière totalement indépendante sur l’évaluation de la qualité de la traduction automatique. L’OMPI a présenté son travail «Analysis, exploration and visualization of post-editing data» (Analyse, exploration et visualisation de données de post-édition). S’il existe quelques similitudes avec ce que fait le Centre, il y a également des différences notables: en effet, l’analyse de l’OMPI inclut le contenu de mémoires de traduction, tandis que le Centre n’analyse que les résultats de la traduction automatique. En outre, sur la base de l’évaluation de la qualité effectuée, l’OMPI décide si des textes sont suffisamment bons pour faire l’objet d’une post-édition ou s’ils doivent être traduits. Pour notre part, nous sélectionnons automatiquement la post-édition dès lors que des documents présentant les combinaisons linguistiques appropriées nous arrivent de deux clients: l’EMA et l’EUIPO. La présentation du Centre était par conséquent axée sur les résultats dans les différentes langues et sur les projets futurs visant à améliorer encore la qualité des résultats de la traduction automatique. Cette réunion a également constitué l’occasion idéale de sensibiliser les participants à l’importance de disposer de bons documents sources et à l’existence d’astuces techniques et non techniques pour améliorer les originaux. C’est pourquoi nous avons mis à la disposition du public notre brochure intitulée «Writing for machine translation» (Rédiger pour la traduction automatique).

L’autre présentation du Centre avait pour thème le flux de travail eCdT et, en particulier, sa nature modulaire et les caractéristiques les plus importantes en matière d’automatisation, par exemple les délais d’exécution intégrés, l’orientation interne ou externe en fonction de critère tels que la combinaison linguistique, le volume, la charge de travail des traducteurs, etc., la durée (en pourcentage) de chaque phase du cycle de vie interne d’un service linguistique et les règles opérationnelles. La présentation a suscité un très vif intérêt auprès des participants et notre outil de gestion du flux du travail a également constitué un thème important à l’occasion d’une réunion spécifique en petits groupes de travail. Nous avons alors pu donner des conseils aux nombreuses organisations qui peinent à obtenir un outil intégrant non seulement les phases de la traduction, mais aussi les diverses interdépendances (par exemple, les bons de commande, les factures, l’utilisation du budget, etc.).

Dans l’ensemble, le format hybride a fonctionné à la perfection et l’OMPI a extrêmement bien géré l’organisation globale de l’événement. L’année prochaine, l’événement JIAMCATT sera organisé par le Centre international de formation de l’Organisation internationale du Travail (CIF-OIT) à ... Turin! Nous nous en réjouissons à l’avance.