Notre nouvelle directrice, Ildikó Horváth, apparaît dans le dernier entretien sur les «memoQ talks», la série de podcasts organisée par memoQ Translation Technologies.
Les «memoQ talks» ont pour but de s’entretenir avec des dirigeants industriels afin de connaître leurs expériences, les enseignements importants tirés et ce qui fonctionne le mieux dans tous les domaines de la localisation. Ildikó Horváth, directrice du Centre depuis le mois de février (voir notre article), était l’invitée de l’épisode #14.
Lors de cet entretien, lldikó a présenté en quelques mots le Centre de traduction et s’est concentrée sur le plan de transformation qu’il a récemment mis en œuvre en vue d’élargir son portefeuille de services linguistiques et d’optimiser les technologies sous-tendant ceux-ci. «Nous nous efforçons de fournir des services sur mesure ou adaptés aux besoins multilingues de nos clients», a-t-elle indiqué.
Interrogée sur l’organisation du travail de traduction, elle a expliqué que plus de la moitié des 200 membres du personnel sont des traducteurs, divisés en 24 groupes linguistiques, eux-mêmes constitués de 4 à 9 personnes. 80 % du volume de traduction sont confiés à des prestataires de services linguistiques externes. Les traducteurs internes révisent les traductions faites en externe et celles faites par leurs collègues en interne, appliquant ainsi le «principe des quatre yeux» en place au Centre afin de garantir une qualité optimale.
Si des traducteurs indépendants souhaitent collaborer avec le Centre, ils doivent participer à des appels d’offres, qui constituent la première étape pour devenir un prestataire de services linguistiques externe pour le Centre. La deuxième option consiste à travailler dans le cadre de contrats spécifiques, pour lesquels un formulaire de candidature est disponible sur le site web du Centre. Cette possibilité peut être particulièrement intéressante pour les combinaisons linguistiques qui ne sont pas couvertes par des contrats-cadres et pour des traductions vers des langues de pays ne faisant pas partie de l’UE.
Ildikó a également présenté eCdT, le système électronique de gestion des flux de travail que le Centre a conçu et développé en interne. Tous les acteurs participant au flux de travail sont connectés à une plateforme unique au moyen de différentes interfaces: les clients utilisent le portail clients, les prestataires de services linguistiques externes ont accès au portail freelance et les traducteurs internes travaillent dans le module interne de cette plateforme. Le flux de travail est entièrement automatisé, mais permet également une intervention humaine, si nécessaire. Ayant lu des informations sur eCdT avant de rejoindre le Centre, Ildikó était curieuse de le tester. Désormais, elle trouve ce système convivial et intuitif.
L’entretien a également porté sur d’autres thèmes, tels que la base de données terminologique interinstitutionnelle IATE, que le Centre administre au nom de ses partenaires IATE (voir notre site web), et ECHA-term, la base terminologique spécifiquement développée par le Centre pour l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA).
Quels sont les principaux défis que le Centre doit relever? À cette question, Ildikó a spontanément répondu: «Beaucoup de travail»! Indépendamment de cela, elle a indiqué que les clients avaient de plus en plus de besoins multilingues spécifiques et que le Centre devait trouver des solutions pour y répondre, ce qui représente un défi, mais aussi une formidable opportunité. Le Centre se doit de rester très attentif aux nouvelles technologies afin de les utiliser de la meilleure façon possible et le plus tôt possible. Parallèlement, nuançant ses propos, elle a ajouté que «nous ne devons pas tomber dans le piège qui consiste à croire que la technologie est la solution à tout et oublier le facteur humain. Après tout, la technologie est construite par des humains pour des humains.»
Selon Ildikó, la technologie modifie le marché et le Centre est porteur de ce changement. Il propose, par exemple, de la traduction à la fois humaine et automatique, ainsi que de la transcription et de la transcription automatique. Il a développé ses propres moteurs de traduction automatique et la taille de son corpus grandit jour après jour. Les clients doivent apprendre à distinguer les différents produits et ils ne doivent pas attendre la même qualité d’une traduction humaine et d’une traduction automatique. Cette dernière utilise l’intelligence artificielle et son but principal est de fournir un aperçu rapide d’un contenu (comprendre le sens de base d’un texte). De l’avis d’Ildikó, le Centre s’attachera toujours à déterminer comment l’automatisation peut aider les traducteurs à faire leur travail du point de vue de la qualité, de la terminologie et de la rapidité. Cependant, elle prévient que la technologie peut aussi ralentir le processus si elle n’est pas utilisée à bon escient.
En tant qu’ancienne professeure d’université, Ildikó pense que la compétence linguistique la plus recherchée à l’avenir continuera d’être la traduction. Quiconque étudie la traduction doit comprendre comment transférer un texte dans une langue source vers une langue cible. Parmi les autres compétences intéressantes figureront la capacité à réviser des traductions humaines et à post-éditer légèrement des textes traduits automatiquement, ces deux tâches nécessitant des processus et techniques cognitifs différents. Bien entendu, il faut également tenir compte d’autres compétences, telles que l’apprentissage tout au long de la vie, l’adaptabilité et la flexibilité cognitive.
Enfin, interrogée sur ce qui illumine sa journée lorsqu’elle se rend au Centre de traduction, Ildikó a répondu qu’elle aime diriger l’agence et être en première ligne de tous les changements précités. Elle a également ajouté, non sans bienveillance, qu’elle est heureuse de bénéficier du soutien de la «talentueuse équipe» du Centre.
• Lien vers le podcast avec Ildikó Horváth: https://www.youtube.com/watch?v=cSOlKQbECgM